L'heure du premier bilan (pluvial...)
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L'heure du premier bilan (pluvial...)
Par
Emmanuel MOINE
Une semaine de silence, une chronique en retard et de nombreuses questions qui subsistent. Ce grand-prix de Chine conclut une campagne aux antipodes du monde, plus que mouvementée.Du spectacle il y en a eu, malgré nos craintes du premier épisode bahreïni.En Chine, nous avons assisté à 70 dépassements, donnée complètement impensable il y a encore quelques mois voir années.Alors quel sujet pouvons-nous aborder ? Cette deuxième victoire de Button? Le duel titanesque chez Ferrari ? Le panache d'un Lewis Hamilton survolté ou la nouvelle déception des Red Bull ?
Si l'heure est aux premiers bilans, nous aborderons un peu plus tard, l'ensemble de ces questions. Au delà de tous les faits de course, que la FIA n'a d'ailleurs toujours pas fini de traiter, l'acte majeur restera l'apparition, une nouvelle fois, de la pluie.
Personnellement, je me suis même surpris à sauté de mon lit ; au passage nous en avons fini avec les courses matinales ; en voyant les premières gouttes d'eau fouetté l'œil des caméras embarquées.Depuis toujours, depuis la genèse de notre passion commune, de celle que l'on partage tous les jours sur échappatoires, les courses sous la pluie font partie de la légende F1.
Donington93, Monaco 96, Spa 98, Budapest 06 … que de dates mythiques où le grand champion devient héros, où les plus petits tirent leur épingle du jeu et montrent toute l'étendue de leur talent. Senna n'a t'il démontré toute sa magie, pour la première fois, au volant
d'une Toleman à Monaco, sous un déluge.Les plus grands se sont toujours distingués sous la pluie, environnement où l'audace et l'indifférence face à la peur sacralise les vrais hommes. Senna nous le disions, mais aussi Clark, Prost, Mansell,Schumacher, Surtees, Alonso et j'en passe, bien entendu...
Pourtant, la pluie ne nous offre plus les mêmes courses qu'il y a un certains temps. L'âge d'or de la F1, celui que nous sommes tous à guetter,que l'on espère revoir fleurir. Rappellez vous de ces courses insensées, une ou deux décennie derrière nous, lorsque la pluie
induisait obligatoirement un taux de survie d'environ 1/5 du plateau. Souvenez-vous que les petites écuries se tiraient bien souvent la
part belle du gateau, la plupart du temps aidé par de grands pilotes. Comment oublier Nurburgring, cuvée 99, ou Johnny Herbert et
Barichello offre la première victoire de la modeste écurie Stewart avec en prime une magnifique 3ème place.
Alors pourquoi la pluie ne créé plus autant de chambardements ?
La faute à des pneus, de plus en plus résistants et hermétique à l'eau. On notera par exemple, le récital d'un Button en
intermédiaire tout le grand prix durant.
Les nouveaux tracés semblent également moins exigeants que leurs ancêtres italiens, monégasques ou allemands, ce qui expliquerait pourquoi, depuis le début de la saison 2010, ¾ des courses se sont déroulées sous la pluie et que l'impact de cette dernière ne semble avoir touché que le levier stratégique de ce sport. Rares sont les favoris à être complètement passés au travers, nuls sont les petits à avoir créé la surprise. Peut-être parce que les 60 ans de la F1 fêtent l'avènement d'un plateau hétérogène où seule la lutte à l'avant du peloton importe. J'en choquerais certains mais j'ai aimé des courses comme le grand prix d'Interlagos 2003 qui a vu gagner un formidable Giancarlo Fisichella sur une Jordan complètement obsolète et au bord de la ruine. N'aviez-vous pas vibrer à l'échappée belle de Damon Hill sur le grand prix de Hongrie 97 sur une Arrows aussi faible qu'éphémère.
De la pluie sur trois courses et déjà un grand bénéficiaire. Jenson Button, celui que personne n'attendait et pourtant nous vous en
parlions déjà (cf : article Pourquoi Button mérite son titre). La pluie aura notamment mis en exergue l'étendu de son style de pilotage. Cette finesse dans le coup de volant, cette trajectoire limpide calculée au millimètre. En toute discrétion, sans grands coups d'éclats, le brittanique a déjà ascèné un coup déterminant à son coéquipier Hamilton, qui, malgré toute l'énergie qu'il met à s'employer, n'a toujours pas gravi la première marche du podium. Button, fine gachette, mais surtout le champion du monde sait se montrer aussi pingre sur ses pneus que Bernie a su l'être avec sa piscine de Dollars. Taillé pour le nouveau système F1, à la manière d'un Vettel, il fait déjà office de principal prétendant à sa propre succession. Nous vous le rappellions la semaine passée,Les victoires valent chères et le nombre de prétendants reste des plus élevés. Si l'on note que Massa, Hamilton et les Mercedes n'ont toujours pas gagné, on imagine le large avantage que lui insuffle ces deux victoires. La mayonnaise a pris entre le pilote et l'écurie McLaren, si bien qu'aucun avantage ne semble octroyé à ce pauvre et néanmoins éblouissant Lewis Hamilton.[/justify]
[justify]Si chez McLaren tout semble se passer pour le mieux, on ne peut pas dire qu'Alonso ai acheté la paix des ménages chez Ferrari, le week end dernier. La manoeuvre de l'espagnol à l'entrée des stands sur son coéquipier Massa, ne vient que s'ajouter à la communication radio de Alonso et son stand à Melbourne en Australie ; Fernando aurait dit « Vous allez finir par le faire rentrer merde ? », la conversation n'a pas été entièrement retranscrite publiquement à la demande de la FIA. Certes on ne va pas se plaindre de ce spectacle
mais on peut s'intérrogé sur le silence d'un Massa encore trop discret, en dehors comme sur la piste. Si le brésilien s'est égosillé à répéter qu'il était dèçu des rumeurs amenant Kubica dans son baquet pour 2011, on sent un Massa quelque peu décontenancé. Ne nous y trompons pas, s'il a récupéré toute sa confiance d'antan, le petit Felipe risque de poser de gros problèmes à un Alonso semble t'il plus irrégulier, en ce début de saison. La guerre est ouverte dans le clan Ferrari mais Montezemolo a prévenu, il faudra aller chercher la victoire à Barcelone, à tout prix. Parce que si l'on croyait à une ballade des rouges tout au long de la saison, la véritable performance vient de RedBull Racing qui a réussi à produire, sans aucun doute, le plus beau bijou du plateau. Fragile et inconstante, cette voiture ne semble pas exploitée au mieux par les pilotes, si l'on regarde le ratio Qualification/Course. Triste Mark Webber, complètement à la rue et déjà hors course pour le titre. Le retour sur une piste sèche fera le plus grand bien à l'écurie de Mylton Keynes, qui pourra justement s'appuyer sur la performance pure de sa voiture. Red Bull sera là pour la lutte au titre, même si trop de points ont été déjà égarés et
risqueront de coûter cher en fin de saison.
2010 est peut-être déjà la saison de Nico Rosberg, dominant Schumacher dans tous les secteurs du circuit, le jeune allemand aurait pu
s'imposer en Chine. Malheureusement sa monoplace semble encore un peu loin du compte, au moins pour battre les prétendants, à la
régulière. Je me suis obligé à ne plus parler de son grand frère; voir grand père ; le grand Michael. Et pourtant, Dieu sait qu'il y aurait des choses à dire à ce propos. Une nouvelle fois décevant, Schumi paraît dépassé. Une rumeur indique que déjà ses performances sont observer d'un mauvais oeil depuis Stuttgart. Il pourrait y avoir du changement en cours de saison, si les performances du grand champion Allemand venait à stagner de la sorte. Schumi ne s'est pas amusé en Chine, l'essentiel n'est donc même plus sauf.
Mention spéciale pour Vitaly Petrov, qui marque ses premiers points et sur lequel nous nous pencheront plus en détails sur un prochain article. Course au culot, pleine de panache, pleine d'élan, Petrov a gagné sa place chez Renault, celle que beaucoup pensait lui avoir été
réservé grâce à ses beaux billets verts. Petrov est un véritable pilote de course, il semble même très doué.
Quant aux petites écuries, il serait inutile de dresser un premier bilan, tant elles semblent loin du compte et proche d'une figuration
permanente. La saison va être longue pour elles, et on espère que l'écurie qui intégrera le plateau l'an prochain arrivera avec
d'avantage de moyen et d'avantage d'ambition. On avait peine à voir Bruno Senna ne pouvant bénéficier des temps, lors des
qualifications, car son écurie n'a pas investit dans un moniteur adéquat.
Après tant de pluie, tant de rebondissements, tant de spectacles et certaines déceptions, le suspense reste entier. Alors, monsieur
Météo, juste une demande, donner nous du spectacle ! Quant à vous Monsieur F1, donnez nous des bagarres à la régulière et du grand
spectacle.
A vous de jouer titans !
cazzu- Pilotes GP3
- Messages : 228
Age : 35
Localisation : Paris
Re: L'heure du premier bilan (pluvial...)
Encore un bel article de notre ami cazzu !!!
Complètement d'accord avec toi pour les pilotes Ferrari...je n'étais pas au courant de la conversation radio : « Vous allez finir par le faire rentrer merde ? » de Alonso...
Complètement d'accord avec toi pour les pilotes Ferrari...je n'étais pas au courant de la conversation radio : « Vous allez finir par le faire rentrer merde ? » de Alonso...
Cmoi- FOM
- Messages : 36
Age : 51
Re: L'heure du premier bilan (pluvial...)
source : Stéphane Samson du parisien et de RMC il l'avait mis sur son facebook puis la retirer ...
eh oui les journalistes n'ont pas le droit de tout dire !
eh oui les journalistes n'ont pas le droit de tout dire !
cazzu- Pilotes GP3
- Messages : 228
Age : 35
Localisation : Paris
Re: L'heure du premier bilan (pluvial...)
par contre fab, il est possible de changer la dispo du texte parceque je comprend pas pourquoi ca ma fait ca !!!
cazzu- Pilotes GP3
- Messages : 228
Age : 35
Localisation : Paris
Re: L'heure du premier bilan (pluvial...)
Très bel article, ça devient un rendez-vous que j'attends aussi bien que celui de motors tv
Malheureusement moi ce que j'ai surtout retenu de ce GP c'est que FERRARI a perdu la tête des deux championnats et que le rififi semble avoir plus que commencé au niveau pilote mais hélas aussi au niveau gestion (surconfiance, moteurs...)
Bon allez avec de la chance ils vont me faire mentir dès Barcelone
Cordialement,
Malheureusement moi ce que j'ai surtout retenu de ce GP c'est que FERRARI a perdu la tête des deux championnats et que le rififi semble avoir plus que commencé au niveau pilote mais hélas aussi au niveau gestion (surconfiance, moteurs...)
Bon allez avec de la chance ils vont me faire mentir dès Barcelone
Cordialement,
Invité- Invité
Re: L'heure du premier bilan (pluvial...)
Y'a aussi les essais de pré-saison qui ont étés à moitié révélateurs,car on pensait que ferrari aller écraser le début de saison,alors que red-bull et mclaren ont bien équilibrer les forces...
et pour l'instant on est trés loin des 2 secondes par arrêt
et pour l'instant on est trés loin des 2 secondes par arrêt
Invité- Invité
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