Webber préfère l'Europe
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Webber préfère l'Europe
On le pensait tous mort, on voyait déjà Raikkonen s'installer dans son baquet, il n'en ai plus rien. A croire que l'Europe a fait renaitre l'australien. Plus détendu, moins fébrile, plus en confiance, moins oppressé par l'omniprésence de son coéquipier, Sebastian Vettel. Deux poles, deux victoires, deux courses menée de bout en bout. Sila Red Bull a paru inaccessible lors de ces deux dernières courses, Webber a impressionné par sa maitrise. Dominateur et enjoué, il a surtout prouvé deux choses, que Christian Horner devait attendre pour trancher une certaine hiérarchie, qu'à mi saison, il risque, grâce à ses deux victoires, d'être toujours dans le coup pour la bataille du titre mondial. Retour sur un retour en Europe plutôt enjoué.
Lorsque les feux rouges de la grande ligne droite du circuit de Catalunya de Barcelone s'éteigne sous une chaleur de plomb, je me trouve dans un pub de Berlin, ou je me suis installé pour une semaine afin de prendre congé. Le public allemand est un vrai groupe de passionnés de Formule 1. Au pays où la voiture est une fierté nationale ; loin de toute démagogie outrancière ; la course du dimanche après midi est vécu avec tranquillité. La plupart le suivent en famille, à leur domicile, et puis il y a les autres, écumant les différents pub. Les dimanche de grand prix, le décor des pub Berlinois change. Marlboro et Red Bull investissent les vêtements des serveurs et serveuses, qui s'apparentent d'ailleurs plus à des sous vêtements tant l'adjectif « court » prend tout son sens, dans tous les sens du terme. Il y a les pub qui affichent leur préférence pour le grand Michael, et puis il y a les autres, plus attaché à l'image jeune du taureau rouge et à la pugnacité d'un Vettel qui
représente avant tout l'avenir. Et Nico Rosberg ? Les allemands que j'ai pu rencontrer à cette occasion semble quelque peu circonspect à son propos. Déjà Nico est le fils du grand Keke, champion du monde finlandais. Nico n'habite plus en Allemagne, il n'y a d'ailleurs pas habiter longtemps, lui, ce citoyen du monde. Au moment où la course débute, juste avant que les feux ne s'éteignent et laisse place à une course haletante, mon voisin d'une après midi me glisse avec discrétion : « Nico c'est le chouchou des femmes... Il a un côté très français », on s'esclaffe, la course peut commencer.
Et soyons très honnête, ce grand prix d'Espagne 2010 aura été presque insipide sur le point de vue du spectacle. Un Webber qui maitrise son sujet de bout en bout. Un Alonso opportuniste et chichement récompensé tant sa Ferrari semble marquer le pas face à ses concurrents autrichiens et britanniques. Un Vettel malchanceux et sacrifié sur l'autel du podium par un système de freins récalcitrant. Le plus grand perdant se nomme sans doute Hamilton. Victime d'une crevaison qui l'a immédiatement envoyé contre les barrières du circuit catalan, le champion du monde 2008, paye aujourd'hui un manque à gagner certains, en terme de victoires. Car ce zéro pointé, en terme de points, cette fois-ci, le relègue à 20 points de son champion du monde de coéquipier, j'ai nommé Jenson Button. C'est ici que l'on distingue les premiers enseignements de ce retour en Europe. Les écarts se creusent et certaines hiérarchies semblent en train de se dessiner dans les top team. Si Massa semble de plus en plus transparent face à un Alonso fédérateur, Hamilton se retrouve dans l'obligation de gagner une course à venir sous peine de laisser filer trop de points en vue du championnat du monde. Le championnat, justement, il semblerait que les flèches d'argent de Schumacher et Rosberg n'en soient complètement écartés après ces deux dernières courses. Et l'on pourrait s'attarder sur le cas Schumacher, sur une pente ascendante, mais qui a, déjà, perdu tout
espoir de titre. En effet, avec 56 points de retard sur le duo Webber-Vettel, la légende allemande ne semble pas disposer d'un matériel lui permettant de renverser la situation. Les progrès qu'il a montré sur ces deux courses, avec notamment une magnifique passe d'armes avec Button en Catalogne et un superbe dépassement sur
Alonso à Monaco, Schumi n'a rien perdu de son coup de volant mais aussi de ses coups de sang, sous le casque.
Car la polémique a été vive lors du grand prix de Monaco. Un dépassement sous safety car et sous drapeau vert … 20 secondes de
pénalités distribué par le commissaire pilote, Damon Hill. Schumacher aurait été narquois lors de sa convocation. Qu'importe ! Psychologiquement, Schumi a montré qu'il était encore là. A titre personnel, je verrais bien là une de ses manœuvre intentionnel, agir de dépit, agir pour surprendre celui qui se croit en total
possession de ses moyen, son meilleur ennemi Alonso. L'allemand, trop respecté en Espagne par un Button beaucoup trop timide a montré à Monaco que sa décontraction nouvelle ne venait en rien changer ses velléités de pilotes. Le baron a « les crocs » et une prochaine victoire ne semble plus très loin. Il faudra par contre savoir profiter de déconvenues des meilleurs. Mercedes n'est pas forcément la 4ème force de ce plateau. Si Petrov cherche encore ses marques et que sa régularité à engranger les points n'est toujours pas véridique et formelle, Kubica tire le maximum de sa monoplace et semble déjà faire oublier Alonso dans le stand Renault. Si l'écurie s'était lassé en début de saison et en fin de saison dernière des états d'âmes de l'espagnol ; il avait notamment donné une interview à Auto Hebdo en Janvier dernier où il avait dit : « Quand je croise les gens de chez Renault, sur des essais, j'ai de la peine, certains paraissent perdus, rien ne tourne plus rond » ;
Renault a trouvé en Kubica la même pugnacité, le même talent, cette force d'assumé la pression et de se transcender. Sur le podium a nouveau à Monaco, la R30 a impressionné lors des qualifications, rudement menées à la seconde place. JE l'affirme, comme pour Schumacher, Renault aura sans doute une chance de jouer la victoire sur une course. A eux de saisir l'opportunité, mais nous sommes si heureux de voir renaitre de ses cendres la marque au losange et non
plus l'écurie au losange. Monaco où a réapparu Briatore, ce dernier qui laisse entendre un retour pour 2011... Pas si sûr que cela.
Ce grand prix de Monaco m'est apparu comme très plaisant, rappelant quelque peu les ambiances surchauffées d'antan. Et que dire des accrochages ou abandons malheureux auxquels nous avons assisté. Monaco à 24 voitures, prend une nouvelle dimension, comme en témoigne cette remontée fantastique d'Alonso, obligé de s'extirper par la voie des stands au départ de la course. On aurait pu revivre un duel Coultard – Bernoldi, quand en 2003 le second avait bouchonné l'écossais fou de rage pendant près de 27 tours. Alonso a trépigné derrière Di Grassi, sans lui laissé aucunes chances au freinage de la chicane de sortie du tunnel. On appréciera, au passage, la communication radio avec son ingénieur, suite à son dépassement : « C'est bien Fernando, en restant calme tout est plus simple ». Sic...
Mais qui pour jouer le titre ?
Webber nous rappelé à une semaine d'intervalle que la F1 est un sport ou tout peut aller très vite et ou la psychologie est une caractéristique déterminante quant à la victoire finale. On avait quitté un Webber atteint, déchu et décontenancé en Chine, visiblement, la trêve lui a fait le plus grand bien. Peut-il vraiment se mêlé à la bagarre pour le titre ? Au jour d'aujourd'hui oui, la RedBull a véritablement montré sa supériorité et il n'est pas improbable qu'il s'intercale dans une triangulaire avec un Vettel ou un Alonso, voir Button. Il est très difficile de prédire ce qui se passera et qui seront réellement ces pilotes concernés par le titre, cependant il prédomine une première certitude, il faudra allé chercher les taureaux rouges. Webber est le 4ème vainqueur différent après 6 courses... Tout ceci promet, et d'autres prétendant pourrait se réveiller à la manière de l'australien. Lionel Froissard disait de lui : « c'est un Mansell en mieux », je me permettrais de le comparer plus à un Damon Hill, gentleman, discret, honnête, adroit et intelligent. Même s'il n'est pas celui que tout le monde attend, Webber a peut-être
l'occasion de montrer, cette année, a tout le circus f1 qu'il a le talent d'un champion du monde. A cette question, seul le temps trouvera une réponse, je me contenterais d'un simple « a suivre... » tant le championnat semble de plus de plus ouvert au fur et à mesure qu'il avance et se décante.
cazzu- Pilotes GP3
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Re: Webber préfère l'Europe
Mansell est plus sympa et plus moustachu que webber
je me demande qu'est qu'aurait fait renault avec un meilleur deuxieme pilote..
sinon pour schumi,j'espère une victoire vers la fin de l'été:en Allemagne,monza..suzuka...ça sera super !
merci pour l'article
je me demande qu'est qu'aurait fait renault avec un meilleur deuxieme pilote..
sinon pour schumi,j'espère une victoire vers la fin de l'été:en Allemagne,monza..suzuka...ça sera super !
merci pour l'article
Invité- Invité
Re: Webber préfère l'Europe
Renault n'a pas les moyens financiers de s'offrir un deuxieme pilote de la classe de kubica.
Si renault avait eu les moyens, quel pilote devait il prendre en fin de saison l'annee derniere?
Le seul qui pouvait etre du meme niveau est parti faire des galipettes en rally!
Compte tenu des resultats lamentables de la saison derniere, renault a eu beaucoup de chance que kubica se retrouve sans volant.
Si renault avait eu les moyens, quel pilote devait il prendre en fin de saison l'annee derniere?
Le seul qui pouvait etre du meme niveau est parti faire des galipettes en rally!
Compte tenu des resultats lamentables de la saison derniere, renault a eu beaucoup de chance que kubica se retrouve sans volant.
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